Le monastère Santa Maria a été bâti dans la municipalité d’Alcobaça. Cette municipalité se retrouve dans le centre, dans la sous-région de l’Ouest, dans la province de l’Estremadura. Le nom Alcobaça dérive de la juxtaposition des noms des deux rivières (l’Alcoa et le Baça) voisines qui se rencontrent en un fleuve alors appelé Alcobaça. Vous découvrirez cette embouchure. La municipalité est limitée au nord par Marinha Grande, à l’est par Leiria, Porto de Mós, Santarém et Rio Maior, au sud-ouest par Caldas da Rainha, et à l’ouest par Nazaré. Des côtés nord-ouest et sud-ouest, Alcobaça s’ouvre sur l’océan Atlantique.

De son nom complet Santa Maria d’Alcobaça, cette abbaye a vu le jour sur ordre du Roi Alphonse Ier. C’est un présent qu’il offre à l’Ordre des Cisterciens lorsqu’il conquiert en 1147 la ville de Santarém jusqu’alors régie par les Maures. La construction n’a été achevée qu’en 1223. Le monastère fut donc inauguré en 1252. Les moines dispensaient déjà des cours publics dès 1269. Lors du conflit avec la France en 1810, beaucoup d’objets de valeur furent volés. Le reste étant emporté par la révolution de 1834 qui entraîna l’extinction au Portugal de l’ordre cistercien. Vous y admirerez le patrimoine important des cisterciens.

Au nombre des curiosités qu’inspire le monastère Santa Maria d’Alcobaça, vous découvrirez les tombeaux subtilement décorés et ornés des plus illustres et influents personnages du royaume du Portugal. Alphonse II, fils de Sanche Ier de Portugal et son épouse Urraque de Castille y ont été inhumés. De même que leur fils Alphonse III, sa seconde épouse Béatrice de Castille et l’infante Sanche du Portugal, fille d’Alphonse III. Vous serez émus par les tombeaux de Pierre Ier (fils d’Alphonse IV) et d’Inès de Castro sa deuxième épouse se faisant face pour que, selon la légende locale, dans l’au-delà son premier regard soit pour sa dulcinée.

À proximité des villes portugaises que sont Santarém, Marinhais et Lisbonne, le monastère d’Alcobaça est une colossale œuvre d’art. Le bâtiment se distingue par la pureté de ses formes et courbes. L’uniformité des matériaux, la singularité du panorama et l’usage d’ornements plutôt sobres pour la décoration. Il est le symbole d’une architecture dépouillée. La forme carrée très usitée est très visible dans les courbes du bâtiment. Cette figure, signe d’un autre Jérusalem, permettrait de percevoir paisiblement ce qu’est le mystère. Le Carré traduit ici la substitution de la sensualité par la spiritualité. Tout cela participe d’un charme que vous ressentirez dans ce monastère.