La mosquée des Omeyyades est constituée d’un grand rectangle de 157 mètres sur 100 qui est divisé en deux parties : une cour de 122 sur 50 mètres, bordée d’un portique sur trois côtés, et une très grande salle de prière. La mosquée est flanquée de trois minarets sur plan carré : deux aux angles du mur de la qibla, le troisième au-dessus de la porte, au milieu de la façade opposée.  Trois entrées donnent accès à l’intérieur de l’édifice. Dans la cour se trouvent une fontaine à ablutions ainsi qu’un petit édifice baptisé « trésor ». Trois minarets sont élevés sur les tours carrées romaines.

À l’origine, l’élément dominant du décor de la mosquée était formé par ses mosaïques. Par la suite, quelques panneaux en marbre ainsi que des fenêtres à claustra vinrent compléter la décoration. Ces fenêtres favorisaient une douce lumière qui éclairait la salle de prière. Depuis cette époque, la figure était exclue de l’art islamique pour les édifices religieux. Il n’y a donc pas de représentation sous formes humaines ni animales dans le décor de la mosquée. Ce sont des motifs végétaux qui se renouvellent, auxquels ont été ajoutées des représentations d’architectures basées sur un paysage. Ce style décoratif est d’origine occidentale.

La prière n’était pas la seule fonction de la mosquée des Omeyyades. Grâce au minbar de l’édifice, les califes ou les imams qui les représentent faisaient part des grandes décisions prises à la communauté musulmane. Outre cela, la mosquée était dotée de bibliothèques permettant à ceux qui la fréquentent de se ressourcer. Enfin, sa cour était un carrefour qui favorisait un brassage culturel, une sorte d’agora comme le décrit bien Ibn Djoubayr. Ainsi pendant que d’autres se divertissent en se promenant dans la cour, d’autres récitent des versets coraniques, ou discutent entre eux.

La visite de la mosquée ne serait pas complète sans l’évocation rapide de ces hommes-là qui ont marqué d’une empreinte indélébile l’histoire de l’islam. Ces grands noms de l’islam que furent Nur-el-Din, Saladin et Baybars reposent en paix auprès d’Allah. En signe d’hommage, leurs sépulcres se trouvent aux portes de la mosquée. De nombreuses medersas ou écoles coraniques érigées ont permis à Damas de demeurer pendant longtemps un grand centre de la théologie sunnite. Enfin, quelques palais, en l’occurrence le palais Azem, confirment que jusqu’à l’époque ottomane, Damas était un centre particulièrement riche de l’élégance et de l’art.