Selon la légende, à cause de la relation cachée de Léto avec Zeus, Hera sa femme lui lança un sort. La maîtresse ne trouverait sur terre aucun endroit où mettre au monde ses enfants. Pour la sauver des griffes de sa jalouse femme, Zeus fit alors apparaître Délos : une île flottante qui n’encourait pas la malédiction d’Héra. Sur cette île, Léto mit au monde ses jumeaux Apollon et Artémis. Depuis, l’île de Délos devint le lieu sacré du dieu Apollon. Elle était donc le plus grand centre du culte d’Apollon et avait une signification religieuse pour tous les Grecs.

Dans l’antiquité, les pèlerins arrivaient à Délos et entraient dans le sanctuaire par un itinéraire qu’empruntent encore les touristes de nos jours. Ils étaient accueillis à l’agora des Compitaliastes, du nom des Compitalia, divinités honorées par les personnes en servitude et les affranchis. De l’agora des Compitaliastes, la voie processionnaire conduit au sanctuaire d’Apollon. Sur une vaste esplanade subsistent les vestiges de quatre temples consacrés au dieu. Jadis, il s’y dressait également une colossale statue représentant Apollon. Mais elle a subi des dégradations et des tentatives de déplacement multiples au point qu’il ne demeure que le torse et une partie du bassin.

La célèbre terrasse des lions est située au nord du portique d’Antigone. Disposées pour la protection symbolique du site, les statues des lions étaient initialement au nombre de neuf. Assis à des hauteurs différentes, rugissant, ils ont été sculptés avec un style très particulier. Aujourd’hui, seulement 5 sont encore entiers et 3 sauvegardés en partie, abrités dans le musée de l’île. Un sixième a été emmené à Venise en 1716. Il est visible devant la porte terrestre de l’Arsenal de Venise. La tête d’origine du lion ayant été perdue, elle a été remplacée par une tête « nouvelle ». Les lions de Démos constituent une des plus grandes attractions du site.

Le quartier du théâtre était situé au sud-est du port. Ce fut le quartier le plus luxueux de la ville constitué de maisons assez originales. Certaines, d’après leur décoration, étaient dites « de Dionysos ». D’après leurs occupants, d’autres étaient dites « des Dioscures » et « de Cléopâtre », épouse d’un riche marchand. Des mosaïques remarquables ornaient le sol des maisons d’époques hellénistique et romaine. Comme son nom le suggère, il y avait aussi le théâtre, datant du IIIe siècle av. J.C. Il pouvait contenir 5 000 personnes et se situait en plein milieu de ces maisons.