Construit à flanc de colline sous Eumène 2 au IIe siècle, le théâtre de Pergame est un endroit superbe. Le plus pentu de l’antiquité, il ne correspond pas aux conventions habituelles de l’époque qui voulaient que le périmètre de l’auditorium dépasse le demi-cercle. Il comportait 80 gradins permettant de recevoir plus de 10 000 spectateurs. Des rangées de trous pour fixer le décor sont visibles au sol. Au centre de la cavea se trouve une loge impériale en marbre construite par les Romains pour accueillir les plus hauts dignitaires de la ville. Un temple dédié à Dionysos (dieu de vin et du théâtre) se trouve en bas, au niveau de la scène.

Commencé sous le règne de Trajan et terminé sous Hadrien, ce temple est construit au sommet de l’acropole qui domine toute la cité de Pergame. Le temple est le seul sanctuaire de l’Asie Mineure destiné au culte impérial. Il comporte un temenos rectangulaire, bordé par trois portiques, le quatrième côté restant ouvert sur la terrasse. Le temple qui s’élève sur un podium de 27 sur 20 m était périptère avec six par neuf colonnes. Seul bâtiment romain sur l’acropole et construit en marbre blanc, le temple de Trajan est un lieu incontournable de la ville de Pergame.

Avec ses 200 000 documents environ, la bibliothèque de Pergame était une des plus importantes de l’antiquité. L’édifice comprenait quatre salles et la salle de lecture était la plus grande. Le toit était en bois et les murs étaient à deux parois pour assurer une ventilation contre l’humidité. Cette bibliothèque affronte la célèbre bibliothèque d’Alexandrie en Égypte se disputant avec elle les meilleurs manuscrits et les meilleurs spécialistes. À la bibliothèque de Pergame, on cherchait le sens profond, voire caché des textes, en considérant que ce qui était signifié ne correspondait pas nécessairement à ce qui était écrit.

L’autel de Zeus de Pergame (trône de Satan) était une des merveilles du monde antique. Il fut construit au IIe siècle av. J.-C. par Eumène II pour commémorer la victoire d’Attale I sur les Galates. Aujourd’hui, il ne reste malheureusement que sa fondation à Pergame. Cependant, une grande partie de ses frises sont aujourd’hui au musée de Berlin où l’édifice est reconstitué en grande partie. Il est dressé sur un haut podium, entouré de murs sur trois côtés, bordé sur chacun de ses faces d’un portique. Sur 120 m de longueur se déroulait une frise de bas-relief représentant la gigantomachie qui symbolisait la défense de la civilisation hellénique.