Le Château Saint-Ange (Castel S. Angelo en italien) était à l’origine un mausolée que l’empereur Hadrien se fit construire en 135 après J-C. Situé sur la rive droite du Tibre, à proximité du Vatican, le château tient son nom d’une légende du VIe siècle selon laquelle l’archange Saint Michel serait apparu au Pape Grégoire Ier à cet endroit même pour lui annoncer en rengainant son épée, la fin de la peste sévissant sur la ville.

On reconnaît facilement le Château Saint-Ange du fait de sa forme ronde à proximité du Vatican. Celui-ci arbore un ange en marbre aux ailes de bronze trônant sur le toit. Cette intéressante bâtisse fut tour à tour un monument funéraire, un avant-poste fortifié, une sombre et terrible prison, une résidence pontificale riche en épisodes artistiques de grande importance, une prison au temps du Risorgimento, pour enfin devenir un musée et site archéologique.

Ce n’est plus un secret maintenant, mais un couloir suspendu offrait une possibilité de fuite rapide au Château Saint-Ange, lorsque les papes se sentaient en danger au Vatican. Il est évident que durant sa longue et intéressante histoire, ce monument fut pillé et saccagé par à peu près tous les envahisseurs ayant réussi à s’emparer de Rome. Parmi les hôtes des fameuses geôles pontificales, le célèbre Giuseppe Balsamo, mieux connu sous le nom de Cagliostro, qui fut arrêté par la Sainte Inquisition en 1789, car suspect de pratiquer la franc-maçonnerie. Les prisons du castel sont en outre la scène du troisième acte de Tosca de Giacomo Puccini. Dans cet opéra se déroulant en 1800, le peintre Cavaradossi qui, condamné à mort, se retrouve dans la prison de Castel Sant’Angelo est fusillé dans la cour du château. Tosca, en désespoir de cause, se tue en se jetant du haut des remparts de ce même château.