Le temple de Hatchepsout est construit à même le grès de la montagne thébaine, mais est constituée de deux premières cours, véritables accès monumentaux à l’intérieur du temple funéraire. Ornée de sept sphinx monumentaux, et de nombreux bas-reliefs, c’est une première incursion dans le complexe funéraire qui impressionne véritablement le visiteur. Vient ensuite la deuxième cour, dans laquelle les ornements sont aussi légion. Représentation du corps d’un cobra, statut de faucon et fresque de la théogamie (l’origine divine de la naissance de Hatchepsout) de la reine-pharaon accompagnent superbement le visiteur dans son parcours à travers ce lieu exceptionnel.

La terrasse supérieure, ou troisième cour, constitue le point central de l’édifice, d’où partent de nombreuses salles. La plus importante d’entre elles est certainement celle consacrée au sanctuaire d’Amon. La porte qui ouvre l’accès au sanctuaire est en granit rose, et était originellement ornée de 11 statues monumentales de la reine Hatchespout, dont très peu ont pu être retrouvées. De nombreuses niches, destinées à recevoir des statues, sont désormais vides, mais les nombreux reliefs du sanctuaire font forte impression sur le visiteur. Une chapelle royale, dont une salle est consacrée à Hatchespout et l’autre à son père Thoutmosis Ier, ainsi qu’un temple solaire composé d’un superbe autel sont les autres éléments exceptionnels qui constituent cette terrasse d’un des plus beaux temples d’Egypte Antique.

De nombreuses autres salles composent le temple d’Hatchepsout. On retrouve notamment une chapelle dédiée au dieu Athor qui brille par la richesse de ses reliefs, toujours bien conservés. Une chapelle consacrée au dieu Anubis a été ajoutée par la suite, et conserve un superbe plafond polychromique constellé d’étoiles. Enfin, la tombe de l’architecte Senmout, concepteur du temple, se trouve également dans le complexe. Si aucune dépouille n’y a été retrouvée, ses plafonds dédiés à l’astronomie sont exceptionnellement riches.

Le complexe funéraire de Deir-el-Bahari comporte un autre temple majeur, construit près de 500 ans avant celui d’Hatchepsout. Cette dernière se serait d’ailleurs largement inspirée de cette première œuvre pour commander la sienne. Bien moins conservé, il offre tout de même une idée des prodiges de l’architecture égyptienne plus de 2000 ans avant notre ère. Sa salle hypostyle est notamment très bien mise en valeur avec ses 80 colonnes. Un incontournable de tout voyage en Egypte.