Les trois niveaux du pont se dressent sur une hauteur de 49 m au-dessus du Gard. Si vous décidez de suivre l’édifice en empruntant l’axe routier qui lui a été accolé, apprêtez-vous à vous défouler sur quelque 275 m. Pour une construction vingt fois séculaire, avouez que c’est plutôt remarquable. Au bas du pont coule la rivière Gardon. Si vous êtes tenté de vous offrir quelques heures de baignade, ne vous retenez pas si vous visitez le lieu en été. Mais attention si vous y êtes en automne. Les eaux pendant cette saison deviennent parfois tumultueuses.

L’histoire du pont évolue sur vingt siècles de péripéties. Après que l’aqueduc eut cessé servir, le pont ne suscitait plus aucun intérêt. Il fut dès lors l’objet de plusieurs destructions au point d’être démoli en partie au XIIe siècle. On en utilisait bassement les décombres pour bâtir des maisons non loin du site. C’est seulement à l’avènement de l’humanisme qu’une restauration du site fut engagée. Mais au XVIIIe siècle, la révolution eut raison une fois de plus de l’édifice. Il va falloir attendre un siècle pour que de nouvelles restauration soient entreprises pour se poursuivre jusqu’en 2004 où le pont a revêtu son architecture actuelle.

Vous admirerez à coup sûr la beauté du cadre, le naturel enchanteur de l’espace autour du viaduc et l’aspect majestueux de l’édifice. D’ailleurs, ses attraits drainent sur le site plus d’un million de voyageurs chaque année. De plus, le monument a concentré les efforts des décideurs politiques pour sa sauvegarde de 2000 à 2004. Quasiment 20 ans plus tard après son classement par l’Unesco, un vaste projet confère une structure définitive au monument. Le pont du Gard, mis à l’honneur par la Poste à maintes reprises sur des timbres, figure parmi les cinq sites touristiques les plus visités en France. Allez découvrir par vous-même ce plus ineffable qui attire tant de monde sur ce site tous les ans.