Érigées au Ier siècle, les Arènes de Nîmes (Gard, France) constituent l’un des vestiges les plus illustres et les mieux conservés de l’Empire romain. Cet amphithéâtre pouvait recevoir jusqu’à 24.000 spectateurs. L’amphithéâtre est reconnu monument historique depuis 1840.

De forme elliptique, les Arènes de Nîmes mesurent 133 mètres de long et 101 mètres de large. La façade des 60 arcades s’élève à 21 mètres de haut et la cavea de la piste (68 x 38 mètres) se compose de 34 rangées de gradins pouvant accueillir entre 20 et 24.000 spectateurs.

A l’époque antique, l’amphithéâtre était doté d’un velum destiné à protéger le public de la pluie et du soleil. On en aperçoit les vestiges au sommet des arcades. Les places situées au premier rang étaient réservées à la population aisée, tandis que les nîmois plus modestes s’installaient aux derniers rangs. Les spectateurs accédaient aux gradins via des galeries souterraines appelées « vomitoria ». La pierre de construction utilisée pour cet amphithéâtre est du calcaire provenant des carrières de Roquemaillère et de Baruthel.

Dans ses premiers siècles d’existence, les Arènes de Nîmes accueillaient des combats de gladiateurs, mais aussi des chasses et des exercices d’athlètes. A partir du Ve siècle, suite à l’interdiction des combats de gladiateurs en 404, l’amphithéâtre fut utilisé comme forteresse ou encore comme village fortifié.

Si au XVIe siècle François Ier avait préconisé sa réhabilitation, il faudra attendre le XVIIIe siècle pour que débute sa restauration. La volonté de l’État français pour préserver les Arènes de Nîmes s’est manifestée dès 1840, date de la publication de la première liste des « monuments historiques ».

Aujourd’hui, les Arènes de Nîmes accueillent de nombreuses manifestations : corridas, ferias des vendanges et de Pentecôte, concerts, pièces de théâtres, etc. L’amphithéâtre a ainsi reçu des artistes de renommée internationale, tels que Miles Davis, Ray Charles, Justice, Depeche Mode, Jamiroquai, Daft Punk, Stevie Wonder, etc.