Ce premier temple d’Héra, localisable au sud, fut établi depuis la seconde moitié du VIe siècle av. J.-C. Il est plus connu sous le nom de « Basilique » en raison de la disparition des murs de la cella, du fronton et de l’entablement, qui rappelait plus l’agencement d’une basilique civile. Le temple était consacré à la déesse grecque de la fertilité Héra, épouse de Zeus et divinité tutélaire de Poseidonia. Une des particularités de ce temple réside dans sa décoration. En effet, la décoration de végétation du col des chapiteaux, avec des feuilles, parfois même des rosettes et des fleurs de lotus, donne une certaine originalité à ce monument.

Le second temple d’Héra, encore appelé « temple de Neptune » est le plus récent des grands édifices de Paestum. Contigu à la « Basilique », à quelques mètres au nord de celle-ci, il a été édifié vers le milieu du Ve siècle avant J.-C., probablement à l’époque du plus grand épanouissement de la cité de Poseidonia. C’est un édifice de grandes dimensions qui comprend une colonnade de six fois 14 colonnes. Il présente aujourd’hui un excellent aspect de conservation, et est sans nul doute le temple dorique le mieux préservé au monde.

Construit au VIe siècle av. J.-C., ce temple est dédié à la déesse Athéna. Il mesure 32 m de long et possède des colonnes ioniques à l’intérieur et des colonnes doriques à l’extérieur. Dans le sous-sol du temple, trois tombes chrétiennes, adossées au mur extérieur, et datant de l’époque médiévale ont été retrouvées. Cette découverte laisse penser que le temple a servi d’église chrétienne durant une période. Il est certes le plus petit des trois temples du site archéologique de Paestum, mais il est très équilibré. Avec ses 6 colonnes en façade et ses 14 sur les longs côtés, il possède des proportions admirables.

L’une des plus belles œuvres du musée archéologique national de Paestum est la très célèbre peinture funéraire baptisée la tombe du plongeur. L’appellation générique « tombe du plongeur » provient de la scène peinte sur la face interne de la dalle de couverture de la tombe. Cette scène représente un athlète plongeant dans l’eau, certainement un symbole du passage vers l’au-delà. Sur les autres côtés, les fresques représentent un banquet durant lequel les convives sont allongés et se prélassent en mangeant et buvant. Il existe une probabilité qu’elles soient en lien avec la personnalité du défunt, mais rien n’est sûr !