Vârânasî est donc connue pour ses bords du Gange, appelés les ghats, aménagés avec des escaliers en pierre empruntés par les indiens venus faire des ablutions et des prières dans le fleuve. Les fervents croyants s’y baignent afin de s’expier de leurs péchés et de se purifier dans ces eaux, pourtant noires de pollution. Les bords du Gange sont donc systématiquement pris d’assaut et, embarcations, fleurs et objets divers jonchent le lieu en permanence. Le spectacle est impressionnant ! Même si les indiens boivent l’eau du Gange, il est très déconseillé d’en faire autant.

Les indiens ne font pas que se baigner ou se purifier dans les eaux du Gange : ils viennent également y mourir. En effet, venir mourir à Vârânasî, c’est la promesse d’une vie éternelle le plus rapidement possible. De nombreuses incinérations ont donc lieu chaque jour, durant la journée et la soirée. Le ghat nommé Manikarnika est célèbre pour ses crémations. L’atmosphère “entre la vie et la mort” que l’on trouve à Vârânasî est incroyable et étonne toujours autant les touristes, souvent étrangers aux croyances locales. Près des fumées noires et toxiques des crémations, les enfants, les malades et les femmes enceintes invoquent les dieux. Une atmosphère particulière… mais chargée en émotions !

Ne manquez la fameuse cérémonie nocturne quotidienne appelée la Puja ! Il s’agit d’un vrai spectacle alimenté par les offrandes en tous genres (lumières, fleurs, objets divers) jetées dans les eaux du Gange, pour les dieux. Les religieux déclament des prières dans toutes les rues de la vieille ville et se mélangent aux vaches, aux touristes, aux misérables et aux hippies, tous venus assister à la célébration des morts.