Même si la beauté est sa lettre de noblesse, tout ne fut cependant pas rose dans la succession des faits et dans le temps pour la cathédrale de Canterbury. Tout commence par un appel et un envoi. En 597 Sa Sainteté le pape Grégoire le Grand envoie le moine bénédictin Augustin en Canterbury pour y construire une cathédrale saxonne. Durant les siècles, de nouvelles constructions renforcèrent l’édifice. Il y eut des incendies, puis des reconstructions et ainsi de suite tout au long des siècles jusqu’à ce que la cathédrale prenne le somptueux aspect qu’on lui connait aujourd’hui.

La beauté, les dimensions imposantes, ne sont pas les seuls caractéristiques qui font de la Cathédrale de Canterbury une référence mondiale. À cela s’ajoute un critère très important.  La Cathédrale de Canterbury est le primat de toute l’Angleterre. Vous ne suivez pas ? OK ! Simple rappel pour vous. Le primat est un titre qui confère à un archevêque une suprématie d’honneur sur tous les évêques d’une région. La cathédrale de Canterbury étant non seulement le chef religieux de l’Église d’Angleterre, mais également son primat, cela ne fait-il pas que renforcer l’influence et la position de cet édifice religieux ?

La cathédrale de Canterbury se présente comme le panneau-stop, la destination obligatoire pour tout visiteur qui foule le sol cantorbéryen. Comme un rituel, sa visite est incontournable. Pour cause, l’édifice est la principale église d’Angleterre, donc la principale attraction religieuse. Le visiteur qui arrive au pied du monument est à la fois agréablement stupéfait par les dimensions de l’édifice que par les décorations. À telle enseigne qu’il ne sait plus où donner de la tête, se retrouvant au cœur d’un labyrinthe de pure beauté. Un des éléments qui charment dans la décoration de la cathédrale, ce sont ses vitraux qui laissent entrevoir d’extraordinaires motifs.

Plusieurs acteurs se sont succédé dans le temps pour offrir à la cathédrale de Canterbury son aspect actuel qui séduit tous les visiteurs. De 1390 à 1410, Thomas Chillenden, le prieur, a fait construire le magnifique nerf de la cathédrale en adoptant un style perpendiculaire, référence à l’architecture gothique. Le résultat est tout simplement extraordinaire. Démolie en 1430, la tour centrale qui jadis fut construite sous Lanfranc, a été reconstruite une demi-décennie plus tard. Connue sous la dénomination de « Bell Harry Tower », elle s’élève sur une hauteur de quatre-vingt-dix mètres. Une particularité étonnante, la cloche sonne toujours 100 coups dès que pointent 20 h 55 pour annoncer le couvre-feu.