L’enceinte cyclopéenne est percée de deux accès. La porte des Lionnes constitue l’entrée principale. Cette dernière est ornée d’un bas-relief montrant deux lionnes dressées de part et d’autre d’une colonne en cône inversé. Une autre porte, au nord, est qualifiée de poterne. Elles sont, l’une comme l’autre, défendues par des couloirs d’accès et surmontées de lourds linteaux monolithes. Le mur fut construit en trois phases : la première date d’environ -1350. Puis vers -1250 la défense a été étendue vers le sud et l’ouest. Enfin vers -1225 se situent le renforcement et l’extension de la citerne et des entrepôts.

Situé au point le plus élevé de la citadelle, le palais royal est accessible par un chemin très raide. Il est installé au cœur de l’enceinte cyclopéenne selon un plan organisé en trois parties. Il est composé de trois pièces successives, deux vestibules, et d’un mégaron, caractéristique des palais mycéniens. Cette grande salle d’environ 120 mètres carrés de superficie possède un toit à double pente qui abrite un foyer central fixe et circulaire ainsi qu’un trône. Détruit par un incendie et presque modifié, il en reste cependant quelques vestiges de l’originel que vous pourrez visiter.

Les sites archéologiques de Mycènes abritent également de nombreuses sépultures royales. Elles ont été découvertes à l’intérieur de deux cercles situés dans l’acropole. Ces deux grands cercles, nommés A et B, sont situés à l’ouest de la cité. Ils renferment des tombes à fosse surmontées d’une dalle ou d’une stèle qui recèlent un matériel funéraire extrêmement riche composé de sculpture en terre cuite, céramique, masques, vases et bijoux en or. Les masques mycéniens, dont le fameux masque d’or dit « d’Agamemnon », étaient destinés à conserver dans un moulage en feuille d’or, les traits et le souvenir des grands morts héroïsés.

Neuf grandes tombes monumentales à coupole dites « tombes à tholos » ont été découvertes tout autour de la cité. En forme de ruche, elles furent construites selon la technique de l’encorbellement. Des noms fantaisistes leur avaient été donnés, évoquant les héros homériques. Ainsi, il y avait les trésors d’Atrée, d’Agamemnon, de Clytemnestre, d’Égisthe, etc. Précédées d’un long corridor à ciel ouvert, ces tombes étaient accessibles par une porte monumentale. Celle de la tombe dite « Trésor d’Atrée » était la plus grande, avec une coupole en ogive d’une hauteur de 14 m. Elle était obturée par une plaque décorée, analogue au dispositif encore en place sur la porte des Lionnes.