L’histoire s’enrichit de dates et de faits, les faits tissent leurs toiles sur des légendes. Une étonnante légende entoure Saint-Martin. Selon elle, Marinus, un homme pieux et tailleur de pierre Dalmatien aurait quitté Arborea, son île natale pour s’installer à Rimini où il devint maçon. En l’an 303, craignant la persécution contre les chrétiens, Marinus s’exila au mont Titano. Un nombre considérable de persécutés le rejoignit. C’est ainsi que vit le jour la communauté chrétienne de Titano et par ricochet la République de Saint Marin. À la fin des persécutions, l’évêque de Rimini ordonna Marinus diacre.

Sans eux, Saint-Marin ne serait plus tout à fait le même, c’est évident. Car ils constituent une des caractéristiques de cet État. Ces trois tours étaient jadis utilisées comme système de défense pour parer aux attaques provenant des Malatesta de Rimini. La première tour baptisée « Rocca » est aussi la première fortification du mont Titano. Sa construction remonte à l’an 1000. L’aspect qu’elle présente aujourd’hui est le fruit de nombreuses restaurations. La seconde tour qui est nommée « Cesta » a également connu de nombreux travaux de restauration. Aujourd’hui, elle accueille le Musée National des Armes. La dernière tour, appelée « Montale », édifiée au 13e siècle, présente une architecture en plan pentagonal.

Comment prétendre avoir visité Saint-Marin sans faire un tour à cet endroit ? C’est impossible. Car le Palazzo Pubblico, c’est-à-dire « le palais public », tient une place très importante dans l’histoire de Saint-Marin. En effet, cet édifice est le siège des organismes institutionnels et administratifs. C’est également ce monument qui accueille les cérémonies les plus importantes de l’État. D’une architecture de style néogothique, ce palais fut inauguré en 1894. Sa magnifique façade dominée par la tour dite de l’horloge est caractérisée par de larges ouvertures sous forme d’arc brisé. Vous ne serez pas déçu en y faisant un tour.

Pour la population de Saint-Marin, Dieu est la mesure de toute chose. Cela se justifie d’autant plus par le nombre impressionnant d’églises catholiques qu’on découvre dans l’État que par le nombre de croyants : 92,3 % d’habitants sont de confession religieuse catholique contre seulement  3 % d’habitants. Dans cet environnement où Dieu tient une place importante se trouve une belle église : la basilique de Saint-Marin. Construite entre 1835 et 1838, elle se dresse magnifiquement à l’emplacement de l’ancienne église romane « la Chiesetta di San Pietro », c’est-à-dire la petite église de Saint-Pierre. Ne manquez pas de la découvrir.