La ville de Chan Chan, toute en argile, est divisée en neuf « citadelles » indépendantes les unes des autres. Chacune d’entre elles mesurent entre 200 et 400 mètres de longueur et abritent des palais des rois Chimú (les ciudadelas), des temples, des espaces en forme de U (audiencias) des places, des habitations plus ou moins prestigieuses, des ateliers et des rues. Toute la ville était entourée d’un mur décoré qui allait jusqu’à 12 mètres de haut. Le système hydraulique est lui aussi extrêmement bien pensé puisque des aqueducs souterrains, des canaux d’irrigation et d’autres moyens servaient à alimenter toute la ville en eau.

A son apogée, la civilisation chimú était très avancée que ce soit au niveau des techniques architecturales, agricoles et artistiques. Ainsi, l’art de la céramique, de la métallurgie et l’orfèvrerie étaient très développées. On considère même que les meilleurs orfèvres proviennent de cette civilisation. Les murailles qui cernent la ville sont faites en brique d’adobe sur lesquelles des gravures décoratives ont été apposées. On y trouve des dessins d’humains mais surtout d’animaux comme dans beaucoup de civilisations pré-colombiennes. Pourtant, la civilisation chimú a une caractéristique : elle représentait principalement des animaux marins (poissons, pélicans etc.), étant donné sa proximité avec l’océan Pacifique.

On raconte que de nombreux trésors furent découverts à Chan Chan au cours des différentes fouilles qui y eurent lieu. Au XVIe siècle, par exemple, le fondateur de Trujillo (Martin De Estete) y aurait trouvé une chaise en or et en perles. Au XIXe siècle également, des coupes d’argent auraient été mises au jour. Afin d’en savoir plus sur cette civilisation qui fut riche de savoirs et de techniques pendant un temps, rendez-vous au musée archéologique !