Si un bon vent vous fait atterrir en Afghanistan, n’hésitez surtout pas à aller découvrir Kaboul la plaine, Kaboul la rivière, et tout cela à l’intérieur de Kaboul la ville. Contemplez Kaboul en « 3D » : la plaine Kaboul traversée par le Kaboul, rivière traversant la ville. Ce paysage est porteur d’une végétation et d’un climat surprenants. D’ailleurs, Bâbour s’y plaisait fort bien.
Il disait à ce propos : « De Kaboul, on peut aller en une journée dans des endroits où jamais il ne neige, tandis qu’à deux heures astronomiques de distance se trouvent des lieux où la neige ne fond jamais. » Vous éprouverez sûrement aujourd’hui les mêmes sensations que Bâbour.

On connaît au moins trois récits légendaires se rapportant à la fondation de Kaboul. Le premier évoque deux tribus vivant dans des régions marécageuses. Ces hommes construisirent un pont sur des pierres jetées dans les marais et recouvertes de paille pour épargner les blessures aux chevaux, Le deuxième se réfère à une fantaisie calligraphique persane. Le troisième récit fait toujours référence à un marais où l’eau s’amassait. Un personnage de légende du nom de Farhâd aurait ouvert à coups de hache un passage dans les montagnes en direction de l’est. Il creuse ainsi les gorges du Tang-e Ghâro vers lesquelles les eaux se seraient écoulées, asséchant la plaine de Kaboul. Quoi qu’il en soit, vous admirerez cette ville.

Les monuments de Kaboul sont presque tous postérieurs à 1880, excepté la forteresse de Bâlâ Hissâr, le tombeau de Bâbour, la mosquée et deux mausolées. Ces monuments sont pour la plupart des mausolées et des palais royaux. Ainsi, l’ancien palais royal (Arg), l’actuelle présidence, fut bâti sur décision de l’émir Abdur Rahman Khan. Le jardin de Babour. Récemment restauré, ce jardin abrite le tombeau de Bâbour. Le mausolée de Châh Djahân (qui régna de 1627 à 1658) se trouve à la limite des jardins de Bâbour. C’est une mosquée de marbre blanc.

Sur les routes de Kaboul, vous serez sidéré par les chameaux qui continuent d’assurer le transport des biens et des personnes en partageant les mêmes couloirs de circulation que les véhicules motorisés. Vous aurez donc l’occasion de monter sur le dos de ces aimables bêtes que l’on ne rencontre souvent que dans les déserts.