C’est le palais où logeait le leader des chevaliers de l’ordre de Saint-Jean. Construit au 14e siècle, ce palais a vu défiler dans ses murs dix-neuf grands maîtres. Le bâtiment était conçu dans le dessein de parer n’importe quelle attaque, d’où provint-elle. D’ailleurs, il était l’ultime refuge de la population en cas d’imminent danger. Les Turcs se servirent de l’édifice qu’ils transformèrent en prison avant de l’abandonner plus tard. Détruit en 1856 par une explosion accidentelle, le palais fut reconstruit par les Italiens. Aujourd’hui, deux expositions se tiennent dans ce palais : la première destinée à la Rhodes antique et la seconde à la Rhodes médiévale.

Dédié à Hélios, dieu soleil et de la lumière, le colosse de Rhodes, était la sixième merveille du monde antique. Il s’agit d’une impressionnante statue en bronze dont la taille surpassait les trente mètres. Cette œuvre qui porte la paternité de Charès de Lindos était érigée au cœur de la ville médiévale de Rhodes pour faire souvenir de la victorieuse résistance opposée à Démétrios Ier. Malheureusement vers l’an 226 avant Jésus Christ, le colosse de Rhodes fut détruit par un séisme. De ce fait, de la représentation de ce dieu tutélaire, il ne resta aucune trace. Cependant, son histoire reste gravée dans le patrimoine de la ville médiévale de Rhodes.

Jadis dans l’antiquité cette rue était empruntée par les habitants pour accéder à l’acropole. Bien conservée, elle fait partie des vestiges remarquables de la vieille ville de Rhodes. La rue prend son point de départ au niveau du « Nouvel Hôpital des Chevaliers ». Puis, elle longe respectivement l’Auberge de la langue italienne, française, espagnole et de Provence. Enfin, elle se termine au niveau de la jonction entre le portail reliant le grand palais du maître et l’église Saint Jean, aujourd’hui détruite. On découvre dans cette venelle des hébergements destinés aux voyageurs qui faisaient escale à Rhodes.

Les chevaliers de l’ordre de Saint-Jean avaient la réputation d’être d’excellents hospitaliers. C’est ainsi qu’ils mirent en pratique leur savoir-faire en édifiant un grand hôpital. C’est à Antoine Fluvian de la Rivière, grand maître des chevaliers de l’ordre de Saint-Jean de 1421 à 1437 que l’édifice doit son existence. Cependant, ce dernier ne vit pas ce joyau, car la construction démarra après sa mort. La construction prit fin en 1489 sous la direction du grand maître Pierre Aubusson. Détruit pendant la Seconde Guerre mondiale, l’hôpital fut restauré par les Italiens, puis transformé en musée archéologique.