C’est intéressant de se livrer à une appréciation détaillée de cette œuvre d’art de grandeur plus que nature ! Tenez : elle se dresse sur 120 m de hauteur, et pèse plus de 4 000 tonnes. Son visage s’allonge sur 20 m et chaque œil s’étire sur deux mètres et demi. Les oreilles, elles, pointent sur 10 m alors que la main gauche mesure 18 m. La Daibubtu se tient dans une posture caractéristique des pratiques spirituelles bouddhistes. Les deux paumes sont montrées à l’observateur. Les doigts de la main droite sont tenus vers le ciel tandis que ceux de la main gauche sont tournés vers le bas.

Quand vous aurez fini de l’observer de l’extérieur, offrez-vous une montée de la statue. Au premier échelon, vous distinguerez un cadre peu éclairé. Une musique à peine perceptible vous accueille. Mais vous bénéficierez d’un éclairage assez suffisant pour contempler un chaudron d’où s’élèvent les effluves d’un encens délicat. Cette étape symbolise le caractère infini de la vie et de la lumière. Quant au deuxième échelon, il vous fera découvrir à travers quelques études graphiques les différentes étapes de l’érection du monument. Cette deuxième étape correspond dans le symbolisme bouddhique à l’univers de la gratitude.

À la troisième hauteur, c’est un monde qui vous attend. Vous y trouverez exposée une collection de trois mille statuettes de bouddha. Une croyance tenace est attachée à ces petites représentations de l’illuminé. Celui qui en garde une sur lui protège sa famille de tout malheur. Aussi une organisation particulière permet à certains particuliers de louer pour quelques jours ces statuettes. Si vous êtes un pratiquant, vous pourrez vous recueillir quelques instants dans la salle de prière apprêtée dans cette partie de l’édifice. Ce degré rappelle le sanctuaire du lotus dans le bouddhisme. Le quatrième stade enfin, c’est le sommet où vous pouvez vous offrir une belle vue du cadre environnant : jardin de fleurs, parc animalier, etc.