L’histoire du monastère de Ghélati est jalonnée de faits et de date. C’est au roi David IV, baptisé « le constructeur » que le monastère doit son existence. En effet, ce dernier commença l’édification du monastère en 1106, mais ce fut sous le règne de Demetré, son fils et successeur, qu’elle fut terminée. En 1510, les Turcs prirent d’assaut le monastère et l’incendièrent, le détruisant ainsi. Mais grâce au roi Bagrat III, il fut reconstruit. En 1691, les Turcs envahirent à nouveau la Géorgie et détruisirent la cathédrale de Bagrati. Le monastère de Ghélati fut quant à lui épargné cette fois.

Outre la fonction principale du monastère de Ghélati, être un centre de recueillement pour les appelés à la vie religieuse, l’édifice servait de lieu d’inhumation à la famille royale. C’est en effet pour cette raison qu’il était considéré comme un domaine royal. Le monastère de Ghélati abrita également une académie. L’académie avait non seulement pour rôle l’enseignement de nombreuses doctrines, mais elle servait également à la traduction en géorgien des textes religieux. De nombreux scientifiques et théologiens y ont travaillé.

Les Géorgiens ont l’art d’édifier leurs églises dans des cadres et décors d’exception. Le monastère de Ghélati n’en constitue pas l’exception. Perché au sommet d’une colline, le monastère de Ghélati est situé à une dizaine de kilomètres au nord-est de la ville de Koutaïssi, à l’entrée d’une vallée. Le cadre offre une vue des plus magnifiques. L’intérieur du monastère laisse paraître de somptueuses icônes qui ornent les murs. Ici on découvre les moines, à leur habitude, calmes et sereins, de tout noir vêtus. Comme un rituel, les visiteurs qui viennent découvrir ce lieu embrassent les peintures. Quel sens cela revêt ? L’essayer ne vous coûtera rien.

Le site du monastère de Ghélati présente aujourd’hui un visage quelque peu altéré en raison des attaques dont il a fait l’objet et également des intempéries. Ainsi, les habitations des moines de même que l’académie sont en ruines. Cependant, bien conservées, les églises témoignent de l’importance de ce que fut antan le site. Vous pourrez donc y visiter les églises telles que : l’église de la Sainte-Vierge, l’église Saint-Nicolas et l’église Saint-Georges. En dépit des destructions survenues, de précieuses icônes ainsi que des manuscrits d’antiquité ont été sauvegardés. Ils se trouvent actuellement à l’abri dans le musée des arts de Tbilissi et le musée d’histoire et d’ethnographie de Koutaïssi.