C’est le plus ancien monument de Cyrène. Il se trouve sur une terrasse en bas de l’acropole. On arrive à ce sanctuaire par une voie sacrée. Différents temples furent érigés dans cette zone. Ils servent au culte des Dioscures, d’Aphrodite, d’Hadès-Pluton ou d’Artémis. Le temple d’Apollon abrite également un trésor. Il s’agit d’un petit édifice destiné à recevoir les offrandes des évergètes, comme les butins de guerre et autres offrandes précieuses. Le sanctuaire est associé à des grottes dans lesquelles jaillissent des sources. L’eau a été canalisée pour alimenter deux fontaines utilisées lors des rites sacrés. Devant le bâtiment fut construit un large autel.

Sur une superficie de 10 km², entre Cyrène et son ancien port d’Apollonia, se trouve la grande nécropole de Cyrène. Ce grand cimetière s’illustre comme l’un des plus importants de l’Antiquité et offre une très grande diversité aussi bien typologique que stylistique en termes d’architecture funéraire. Vous y découvrirez des tombeaux évidés, maçonnés, et des sarcophages en plein air. Certaines tombes présentent des caractéristiques particulières. Elles sont accompagnées d’originales sculptures funéraires représentant la partie supérieure de corps féminins, le visage n’étant volontairement pas sculpté. D’autres sont accompagnées de bases inscrites portant juste le nom du défunt.

À l’instar de toute colonie romaine, Cyrène disposait d’un capitole. Ce dernier était dédié aux divinités Jupiter, Junon et Minerve. Selon le plan traditionnel, le temple était installé sur un podium. Suite à la révolte juive qui eut lieu sous le règne de Trajan, le premier édifice fut détruit, puis reconstruit pendant les règnes des empereurs Hadrien et Antonin le Pieux. Le capitole de Cyrène se présente incontestablement comme un des vestiges les plus importants qui retracent l’histoire de Cyrène. Ce fut d’ailleurs à cet endroit qu’une colossale statue de Jupiter a été découverte.

Contemporain des thermes de Trajan, il fut édifié par un grand prêtre d’Apollon qui possédait une riche demeure près de l’agora. Il s’agit en réalité d’un palais dont la construction date du IIIe siècle apr. J.-C. L’édifice était subdivisé en deux parties : la partie résidentielle et la partie officielle ou publique. L’entrée au palais se faisait par un atrium, puis par un passage avec quelques marches qui conduisait soit à la partie résidentielle soit à la partie officielle du palais. La partie officielle est organisée autour d’une cour à péristyle. Plusieurs mosaïques ont été trouvées dans les différentes salles de cette section du palais. La richesse de la Cyrénaïque transparaît dans la splendeur de sa ville principale, ainsi que les pages d’histoire qu’elle conserve.